Richebourg Patrimoine et Nature

Pour préserver le cadre et la qualité de vie de Richebourg...

Au XIII siècle, Saulx était devenu une paroisse plutôt résidentielle et le château fort (motte féodale) avait une fonction de défense.
Le Sausseron (Salceron) donnait sa force motrice à quatre moulins à eau (pour faire de la farine de blé) et à une tuilerie.
Deux moulins se trouvaient sur le territoire de Saulx: le moulin de « Saulx Richebourg » et le moulin de Renonville.
C’est vers le XIème siècle que le village de Saulx et le château fort deviennent la châtellerie de Saulx-Richebourg suite à l’arrivée de la famille de Richebourg, puissants vassaux du Comté de Montfort. Le château fort garde sa fonction de défense et le village de Saulx.

 

L’existence du moulin de Richebourg est mentionnée pour la première fois dans le cartulaire de Port Royal (XIII siècle) : en 1206, Eudes, Evêque de Paris, fait don à Port Royal du Moulin de SAULX RICHEBOURG, mais le moulin reste soumis à redevance.
A cette époque, le Salceron (Sausseron) donnait sa force motrice à quatre moulins à eau (pour la fabrication de la farine) et à une tuilerie.
Le Moulin de Richebourg était appelé aussi «Grand Moulin» de par les dimensions de sa roue : un acte notarié de 1743 précise que la grande roue fait 16 pieds de diamètre sur 19 pouces de long ;
il existe deux meules, l’une de Brie l’autre gisante; la hauteur de la chute (8 mètres) est la plus importante du département Seine et Oise (Yvelines);

En 1856, un ingénieur des Ponts et Chaussées précise que le moulin possède 2 roues et 4 meules et que son bief est divisé en bief amont (ou supérieur) et bief aval (ou inférieur) séparé par un mécanisme permettant d’en réguler le débit.

La famille de Richebourg règne sur la châtellerie de Saulx-Richebourg du XIème siècle au début XVIIIème.

L’actuelle bâtisse du moulin de Richebourg a été construite en 1709 par le marquis de RICHEBOURG.

En 1719, Sieur Le TELLIER, propriétaire (depuis 1709) du Château, de la ferme et du moulin, donne bail à M. Dumoulin, artisan meunier, le moulin de Richebourg puis à M. Jean LESPRILLIER, qui décède en 1743.
En 1745, Monsieur le Comte de Cossé-Brissac, Lieutenant Général des Armées du Roi Louis XV, seigneur châtelain, haut justicier de Saulx-Richebourg acquit le château, le Moulin de Richebourg et la ferme du moulin ; il en fût propriétaire jusqu’en 1831. Il entreprend des travaux pour augmenter le débit du Sausseron et crée le Lavoir des Honnins.

Les meuniers se succèdent :
-1746 : M. François Debray
-1757 : M. Marin Prunier
-1791, bail à M. Claude Leroux

En 1789, après la révolution, les meuniers peuvent acheter les moulins.

-En 1831, M. le Comte de Cossé-Brissac vend le château à un anglais, John DUFF et en 1834, il vend le moulin et le corps de ferme à M. Bernardin-Bouvet. 

- M. Bouvet donne à bail le « grand moulin » à M. Jean-Louis Mahieu, issu d’une famille importante de la région ; ce dernier sera maire de Richebourg en 1846.

-En 1846, M. Mahieu, cultivateur de son état, acquit le Moulin de Saulx-Richebourg et la ferme du moulin (ancienne faïencerie de 1837 à 1846).

- En 1872, le moulin de Richebourg devient la propriété de M. Rouvin alors que M. Mahieu achète le moulin de Renonville.

Aqueduc de l’Avre :

En 1890, c’est selon la volonté du Baron Haussmann que fût créé l’aqueduc de l’Avre, inauguré en 1893. (loi d’utilité publique).
C’en était terminé de l’ardeur de notre Sausseron et les moulins durent s’arrêter de tourner.

En 1907, le dernier meunier arrêta son activité et le moulin de Richebourg se transforma en une propriété privée ; plusieurs propriétaires se succédèrent, une personne de nationalité américaine, une personne originaire de Houdan, un artiste-peintre puis, en 1954, Monsieur Vidal qui agrémenta le parc de 7 hectares d’une cinquantaine d’arbres aux essences différentes.

Actuellement, ce moulin est toujours la propriété de la famille Cazala Vidal.

Sources :

Remerciements à Mme Jacqueline GONTIER et à Mme VIDAL-CAZALA pour les précieux renseignements.

Extraits des « Chroniques de Richebourg » - Jacqueline Gontier (2001)